📆 Publication initiale : décembre 2019.
✍ Dernière mise à jour : février 2022.
⚠️ L’importance des dates
Les outils évoluent sans cesse, bien plus vite que ma bande passante pour maintenir à jour cette base de connaissances (car ce n’est pas mon travail à plein temps, m’voyez).
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Mon téléphone est une vraie drogue, j’en suis parfaitement conscient. Avec lui, je suis constamment à quelques secondes de contenus qui m’intéressent énormément, et sur lesquels je peux passer des heures. Des milliers d’ingénieurs bien plus intelligents que moi réfléchissent depuis des années aux façons les plus efficaces de s’accaparer mon attention. Pas toujours facile de lutter.
J’avais la fâcheuse habitude de passer du temps sur mon téléphone avant de m’endormir. Alors que j’étais parti pour avancer dans un bon livre, je me retrouvais happé par le contenu de mon téléphone, comme des messages que j’aurais mieux fait de lire le lendemain, ou encore mes listes Twitter. Bien que ces dernières soient mûrement réfléchies et — par définition — très intéressantes pour moi, elles sont un choix d’allocation de temps moins pertinent à long terme que celui d’avancer sur les centaines de livres que j’aimerais lire. Et elles ne sont certainement pas la meilleure chose à lire avant de m’endormir.
Pire encore : ouvrir mes e-mails ou Twitter était souvent une des premières choses que je faisais au réveil. Bien que conscient de mes torts, quand mon téléphone était juste à côté, c’était juste trop dur de résister. En plus, j’avais une excuse décente pour le laisser sur ma table de nuit : c’était mon réveil.
Friction volontaire
Au bout d’un moment, j’ai donc arrêté mes bêtises. Pour ne plus avoir d’excuse, je me suis acheté un réveil. Il sert uniquement à me réveiller et ne comporte aucune tentation pour s’accaparer mon temps de cerveau disponible.
Sur ma table de nuit, il ne reste plus que mon réveil, mon Kindle et un carnet (si jamais je veux noter quelque chose). Et quand je vais me coucher, je laisse mon téléphone dans une pièce différente de celle où je dors.
Autrement dit, j’ajoute volontairement de la friction pour accéder à mon téléphone. Ça ne devient pas impossible, mais c’est infiniment plus difficile que s’il était sur ma table de nuit et que j’avais juste à l’attraper pour assouvir ma dépendance.

Je suis impressionné par les résultats de cette démarche pourtant simpliste. Ça marche étonnament bien. Depuis que j’ai pris cette habitude, je n’ai jamais autant avancé dans mon interminable liste de livres à lire, ce qui me donne une bien meilleure satisfaction de long terme. Je me sens aussi moins dépendant à mon téléphone dans ces moments où je ne devrais pas m’en servir.
En faisant ce genre de choses, j’ai un peu l’impression de traiter mon cerveau comme un enfant de quatre ans. Mais quand des armées d’ingénieurs réfléchissent à accentuer nos dépendances à leurs produits, il faut croire qu’il est parfois nécessaire d’en arriver là.
Essayez, c’est éclairant.
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